
Agressions
L’agression à caractère sexuel est un acte de domination, d’humiliation, d’abus de pouvoir, de violence, principalement commise envers les femmes et les enfants. Cet acte s’inscrit comme une forme de contrôle social en tentant de maintenir les femmes dans la peur et dans des rapports de force inégaux.
C’est quoi une agression à caractère sexuel?
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Source RQ CALACS - 2022

Agresser sexuellement, c’est imposer des attitudes, des paroles, des gestes à connotation sexuelle contre la volonté de la personne, et ce, en utilisant l’intimidation, la menace, le chantage, la violence verbale, physique et psychologique.
Types d’agressions
à caractère sexuel
Tous les types d’agressions peuvent avoir des conséquences sur les victimes.
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Attouchement – frotteurisme : toucher l’autre ou se frotter sur les organes génitaux, les seins et/ou les fesses.
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Messages obscènes : que ce soit verbalement ou par écrit, ils ont souvent pour but d’intimider l’autre.
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Voyeurisme – exhibitionnisme : regarder une autre personne nue ou dans une activité sexuelle sans son consentement/montrer ses parties génitales ou avoir des activités de nature sexuelle devant une personne sans son consentement.
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Inceste : abus sexuel d’un membre de la famille (père/mère, beau-père/belle-mère, oncle/tante, etc.).
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Viol : agression sexuelle avec pénétration.
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Exploitation sexuelle : utiliser une personne de façon sexuelle dans le but d’en retirer des avantages (argent, avantages sociaux, etc.).
Conséquences possibles suivant une agression

Conséquences physiques
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Troubles alimentaires (nausées, vomissements, perte d’appétit);
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Troubles du sommeil (insomnie, cauchemars);
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Maux de tête (migraines), fatigue intense;
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ITSS (infections transmises sexuellement et par le sang) ou symptômes gynécologiques (infection vaginale, démangeaisons, etc.).
Conséquences psychologiques
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Dépression, anxiété;
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Culpabilité, honte;
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Souvenirs, « flashback »;
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Émotions intenses (pleurs, colère, tristesse);
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Perte de confiance et d’estime de soi;
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Se sentir « sale »;
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Absence d’émotions (apathie);
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Choc post-traumatique;
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Difficulté avec sa sexualité, difficulté à s’affirmer, etc.
Conséquences sociales
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Isolement et/ou peur des gens;
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Peur des hommes;
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Hypervigilance, peur que l’agresseur revienne ou que l’agression se reproduise, etc.
Réactions possibles aux conséquences
(mécanismes de protection)
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Consommation excessive de drogues, médicaments, alcool ou autres;
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Changement important dans la sexualité (dégoût, hypersexualité ou asexualité);
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Déni;
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Idéations suicidaires ou tentatives de suicide;
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Automutilation;
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Compensation par le travail;
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etc.
Mythes et préjugés
Même si la société évolue, certains préjugés véhiculés ont la vie dure.
Voici les plus fréquents que nous souhaitons déconstruire!
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L’agression sexuelle est le résultat d’un désir soudain et incontrôlable.Dans 80 % des cas, l’agression sexuelle est planifiée. L’agresseur choisit le bon moment afin de ne pas se faire prendre. L’agression sexuelle est une prise de pouvoir sur l’autre dans le but de dominer, intimider et contrôler. L’agression devient l’arme du crime.
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Une fille habillée de façon « sexy » est en partie responsable de l’agression.En fait, l’apparence physique, le type de vêtements et les comportements d’une victime ne justifient jamais une agression sexuelle. L’âge des victimes varie de 0 à 99 ans. Ce mythe culpabilise les victimes alors que l’agresseur est 100 % responsable de ses gestes.
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Les victimes d’agression sexuelle ne peuvent pas ressentir de plaisir lors de leur agression.Il est important de faire la distinction entre les réactions physiologiques, comme un réflexe du corps, et le plaisir. En d’autres termes, le corps peut réagir à la stimulation sexuelle sans que la victime ressente du plaisir.
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Les filles mentent souvent lorsqu’elles disent avoir été agressées sexuellement.En réalité, il n’y a pas davantage de fausses accusations pour les agressions sexuelles que pour les autres crimes violents, c’est-à-dire 2 % à 4 %. Toutefois, ces situations très médiatisées donnent l’impression que les fausses accusations sont fréquentes.
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L’agresseur sexuel est un fou, un malade.L’agresseur sexuel est généralement une personne saine d’esprit qui connaît la victime et qui profite de sa relation de confiance ou de sa position d’autorité pour l’agresser sexuellement. Seulement 3 % des agresseurs sexuels ont une psychopathologie reconnue.
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InterventionIntervention téléphonique 1 866 835-8342 Intervention individuelle Intervention de groupe Accompagnement lors des démarches médicales, sociales, policières et judiciaires Soutien à l'entourage
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SensibilisationInformation sur les droits et les recours possibles Ateliers de sensibilisation, de prévention et de formation
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LutteActions de lutte dans le milieu (lettres ouvertes, manifestations, pétitions, etc.)
Consentement
Le consentement est l’accord à une activité sexuelle manifesté de façon volontaire. L’agression à caractère sexuel constitue un crime dans la mesure où les gestes et activités à caractère sexuel ont lieu sans le consentement de la personne visée. Si la personne a moins de 16 ans, la loi établit qu’elle ne peut donner son consentement.
Le consentement n’est valable que s’il est donné librement. Si la personne est paralysée par la peur ou craint de réagir, il n’y a pas de consentement. De plus, embrasser ou caresser une personne ne signifie pas qu’elle consent à d’autres activités à caractère sexuel.
Source : Guide d’information à l’intention des victimes d’agression sexuelle, Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal, pages 45-46
